Rôle de l'élu local

mardi 22 novembre 2016

Déclaration liminaire de la mission d’observation de Caritas Mali relative aux élections communales du 20 novembre 2016 au Mali

Sous l’égide de la Conférence Episcopale du Mali, Caritas Mali a déployé, trois années après les élections présidentielle et législatives, une mission d’observation électorale à l’occasion des élections communales du 20 novembre 2016.

Ladite mission d’observation était composée de 428 observateurs, formés et encadrés par d’éminentes personnalités dont des juristes, des politologues, des spécialistes en processus électoral.
L’envoi de cette mission fait suite à celle conduite aux deux tours de l’élection présidentielle et des élections législatives de  2013; mission saluée par plusieurs acteurs politiques et organisations de la société civile et des droits de l’homme. Elle donne également suite à l'interpellation de la Conférence Episcopale du Mali faite à tous les maliens de bonne volonté pour un vote utile.
La mission d’observation de Caritas Mali avait pour mandat d’observer le déroulement du scrutin conformément aux dispositions  suivantes:
            - la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance de 2012;
            - la Déclaration de l’OUA/UA sur les principes régissant les élections démocratiques en Afrique de 2002 ;
            - les Directives de l’Union Africaine pour les missions d’observation et de suivi des élections de 2001,
            - le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs;
            - la Déclaration de Bamako de novembre 2000 pour la tenue d'élections libres, transparentes et fiables.
Cette observation a donc porté sur la vérification de la mise à jour de la liste électorale; la présence des assesseurs, des délégués des  partis politiques dans les bureaux de vote; l’ouverture et la fermeture des bureaux de vote aux heures indiquées par la loi électorale; la disponibilité du matériel et documents  électoraux dans les bureaux de vote, la présence de tous les membres de bureau le jour du scrutin et le bon déroulement du vote.
Depuis sa mise en place, la mission a rencontré la Commission Electorale Nationale Indépendante afin de s’informer sur le développement du contexte politique et la conduite du processus électoral dans le pays et d'obtenir les accréditations.
Les membres de la mission ont été déployés pendant toute la journée du 20 novembre 2016, jour du scrutin, dans 168 communes de sept (7) régions du Mali, à savoir : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Tombouctou, Gao et le District de Bamako,.
Au terme de leur mission, les observateurs de Caritas Mali ont fait les constats suivants dans les centres et bureaux de vote visités :
·         l’implantation des bureaux de vote dans des endroits accessibles et visibles ;
·         la disponibilité du matériel et des documents électoraux;
·         la présence des assesseurs dans les bureaux de vote;
·         la présence des délégués des partis politiques;
·         le comportement discipliné des électeurs ;
·         le libre exercice du droit de vote;
·         la présence des forces de l’ordre et de sécurité ;
·         la présence d'observateurs nationaux et internationaux;
·         la présence des délégués de la CENI;
·         la bonne organisation du scrutin.
Toutefois, la mission d’observation de Caritas Mali a relevé :
·         l’ouverture tardive de certains bureaux de vote;
·         le taux de participation relativement faible;
·         l’absence de représentants de certaines listes en lice;
·         l'arrêt des votes dans la commune de Logouana, (cercle de Koutiala) à partir de midi pour absence de bulletins de vote.
·         l'enlèvement du matériel électoral dans certaines localités notamment dans les régions de Mopti, Gao et Tombouctou.

CONCLUSION
La mission d’observation électorale de Caritas Mali exprime son encouragement et ses félicitations au Gouvernement ainsi qu’au peuple malien pour leur adhésion aux principes démocratiques et aux valeurs de paix et de solidarité.
Caritas Mali exprime sa reconnaissance au peuple malien pour son sens de la responsabilité dans la préservation de l'esprit de paix tout au long du scrutin.
Elle salue en outre, la maturité et la clairvoyance du  peuple malien et de ses acteurs politiques, lesquels ont permis la tenue du scrutin.
Elle déplore la non tenue du vote dans certaines localités du Nord et de Mopti du fait de l’insécurité.
Au regard de ce qui précède et en dépit de quelques imperfections constatées, la mission d’observation de Caritas Mali exprime sa satisfaction quant à la conduite du processus électoral et au déroulement des opérations de vote dans les localités où elles ont eu lieu.
Caritas Mali déclare par conséquent que le scrutin du Dimanche 20 novembre 2016 a été régulier, libre et transparent.
Caritas Mali exhorte cependant:
            - les organes des élections (le Ministère de l'Administration Territoriale, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), les partis politiques, la Délégation Générale aux élections (DGE)) à un suivi de tout le processus  et à la formation idoine des acteurs concernés.
            -  les acteurs politiques maliens à consolider et approfondir leur engagement en faveur du renforcement de la démocratie et de la promotion de l’Etat de droit pour une paix et une stabilité durable, en vue d’un développement intégral du peuple malien;
            - l’ensemble de la classe politique à instaurer un climat de dialogue continu pour consolider la paix et la cohésion sociale;
            - les partis politiques à privilégier le recours aux voies légales pour le règlement de tout contentieux, en ayant à l’esprit l’intérêt supérieur du peuple malien;
            - les partis politiques à assurer et renforcer la formation citoyenne des militants.
Elle réaffirme la disponibilité de l’Eglise Catholique au Mali à accompagner le peuple malien dans son aspiration légitime à la paix, à la démocratie et au développement.
Caritas Mali continue toujours à inviter les populations à une participation citoyenne aux prochaines élections locales et régionales afin de conférer aux collectivités  territoriales toute la légitimité requise.
Caritas Mali remercie les Caritas sœurs du Burkina Faso, de la France, du Niger et du Sénégal qui, au nom de la fraternité, du bon voisinage et du partenariat, lui ont apporté leur appui en envoyant leurs communicateurs.
Caritas Mali remercie les partenaires techniques et financiers, notamment Caritas France, Catholic Relief Services (CRS), Caritas Espagne qui ont accompagné cette mission d'observation électorale de Caritas Mali.
Fait à Bamako, le 22 novembre 2016
Le secrétaire Général
Théodore TOGO


Communales Mali 2016 : Les maliens saluent la présence des observateurs

Les élections communales qui se sont déroulées le dimanche 20 novembre 2016 au Mali ont été surveillées par plusieurs observateurs, en vue de garantir la fiabilité et la transparence du scrutin. Plusieurs électeurs maliens rencontrés au sortir de bureaux de votes ont salué la présence des observateurs dans de nombreux centres électoraux toute la journée du 20 novembre 2016. C’est le cas de quelques électeurs qui ont accompli leur devoir citoyen à la Commune 4 de Bamako.


Oumou Keita est une malienne qui accomplit régulièrement le devoir citoyen du vote. "Moi je vote toujours car c’est de notre intérêt de choisir nos représentants", fait-elle savoir. Elle n’a pas caché sa satisfaction d’avoir trouvé dans son bureau de vote des observateurs électoraux. "Je suis satisfaite qu’il y ait des observateurs pour éviter les magouilles et les scandales", se réjouit-elle.

Youndoussou est du même avis que Oumou Keita. Pour lui, le nombre d’observateurs devrait même être augmenté dans les bureaux de vote pour enrayer toute tentative de fraude. "Il y a toujours beaucoup de triches. A mon avis, il faudrait beaucoup d’observateurs indépendants pour surveiller les élections", souhaite-t-il.
Diaguina ira plus loin pour indiquer le moment favorable à la triche pour certains partis politiques. " Souvent le soir, à la fermeture des bureaux de vote, lors du dépouillement, les partis veulent tricher", renseigne-t-elle. Pour elle, les observateurs pourraient alors jouer un rôle d’arbitre : "Les observateurs qui étaient toute la journée peuvent attester s’il y a eu des problèmes ou non".
Signalons que Caritas Mali a déployé 428 observateurs sur le terrain dans 168 communes soit plus 26% de l'ensemble des communes du pays.
Roger Gomis

lundi 21 novembre 2016

Kaléidoscope des journaux au Mali, 24 heures après les communales

Dépouillement des votes au quartier Dravela Bolibana/- Gaston Goro
Le trin trin quotidien a repris au lendemain des élections municipales du dimanche 20 novembre 2016 au Mali. De l’avis des observateurs, le taux de participation est très faible. Ce matin les journaux ont analysé le scrutin et chacun y va de son commentaire et de ses analyses. L’édition du lundi du journal l’Essor consacre une double page aux communales. L’Essor dans un kaléidoscope des régions envoyé par ses reporters, annonce une faible affluence à travers tout le pays. Le journal revient également sur quelques incidents ayant émaillé le scrutin notamment à Tombouctou. Le correspondant de l’agence Malienne de Presse dans cette région a relaté quelques incidents dans les localités isolées qui ont eu une influence sur le vote. "Aux premières heures de la matinée d’hier, le hameau de Tin Bouze, situé à 10 km de la ville, a reçu la visite des hommes armés" et au journaliste de préciser que "les hommes armés étaient à la recherche du matériel électoral". L’essor précise également que ""dans les communes de Hawzakoma et Séréré (dans le cercle de Gourma Rharous), des hommes armés non identifiées ont brulé tout le matériel électoral samedi pour empêcher la tenue des élections communales". 
De son côté, le journal en ligne Maljet dans sa publication de ce matin fait part d’une note nécrologique liée aux élections : "Municipales au Mali : cinq militaires tués dans une embuscade". Le site précise les conditions dans lesquelles les militaires ont trouvé la mort. "Dimanche, après les opérations de vote, un convoi de l’armée qui transportait des urnes en vue du dépouillement a été attaqué par des jihadistes. Cinq militaires maliens ont été tués".
Hormis les militaires morts sur le champ d’honneur, Malijet précise également que les assaillants "ont ensuite emporté deux ambulances et un véhicule du sous-préfet". Ils ont ensuite "tué un civil en repartant vers la frontière mauritanienne". 
Info Matin au sujet des communales publie à sa Une : "quatre reports ça suffit". Le journal rapportait les déclarations du président malien après son vote hier. IBK après avoir voté s’est réjoui de la tenue de ses élections communales qui "étaient tellement attendues, enfin elles sont là : la démocratie encore une fois en marche". Le journal toujours dans le registre des élections rejoint les autres canards maliens et souligne également la faible affluence et des bureaux qui "attendaient les électeurs" et de l’insécurité qui " perturbe les opérations de votes au Nord".
En attendant la publication officielle ds résultats, chacun y va de son commentaire au sujet des communales au Mali.
Serge Xavier Oga



dimanche 20 novembre 2016

Répartition des électeurs maliens par région

Régions
Nombre d’electeurs
%/région
Bamako
1.112.543
15,35%
Tombouctou/Taoudéni
373.408
5,15%
Kidal
36.624
0.5%
Koulikoro
1.091.183
15,05%
Kayes
908.789
12,54%
Ségou
1.138.689
15,71%
Mopti
1.017.854
14,04%
Sikasso
1.273.349
17,62%
Gao/Menaka
292.910
4,04%
Totaux
7.621.324 électeurs
 100%


 Vous pouvez accéder au ficher général sur le site de la Délégation Générale aux élections

Déclaration de mi-journée Consortium des Organisations de la société civile pour l’Observation du Processus électoral par rapport aux communales

Le Consortium des Organisations de la société civile pour l’Observation du Processus électoral constitué de la Jeune Chambre Internationale Mali, du Réseau Plaidoyer et Lobbying et de SOS Démocratie a déployé une équipe sur l’ensemble du territoire pour assurer le suivi des Opérations de vote pour l’élection des Conseillers Communaux.
Cette équipe est constituée de 750 observateurs, 41 superviseurs, ainsi que de 9 coordinateurs et 20 gestionnaires de base de données afin d’assurer la gestion et le traitement des informations au niveau du quartier général du Consortium. 
Le déploiement des observateurs a été opéré dans le District de Bamako et dans toutes les Régions à l’exception de Kidal, Ménaka et Taoudéni.

Communales du 20 novembre: IBK a voté

Vote du Président malien

Le président de la République du Mali Monsieur Ibrahim Boubacar Keita a voté ce matin dans son bureau habituel de vote de la commune 4. C'était en présence d'un observateur de Caritas Mali.

Ouverture des bureaux de vote à l'heure à Sikasso

Alerte info:  Sikasso vote dans la calme
La région de Sikasso à l’instar des  autres régions du Mali a voté aujourd’hui 20 novembre 2016 pour élire ses élus communaux. Dans l'ensemble, les bureaux de votes où Caritas a déployé des observateurs, ont ouvert dans les délais généralement entre 8h00 et 8h14 GMT. D’une manière générale, les agents Caritas n’ont pas constaté de problème relatif à l’ouverture des bureaux de vote. 

13 h 23 : Situation du vote des communales du 20 novembre 2016

Dans de nombreux bureaux de vote où Caritas a déployé des observateurs, les opérations de vote se déroulent bien. Les affluences varient d’un bureau de vote à un autre. Selon nos observateurs sur le terrain, dans la commune V et VI de Bamako, les électeurs sont au rendez-vous et tout se passe bien dans une ambiance bonne enfant. C’est le cas aussi à Koulikoro et Ségou. A Gao au centre de vote 3ème quartier, on note une grande affluence. Les bureaux de vote où nos observateurs sont déployés ont ouvert à l'heure.

Communales Mali 2016 : Le vote commence avec quelques difficultés

Siddy Doumbia votant ce matin
Sur la rive droite de la ville de Bamako, le vote a bel et bien démarré avec des bureaux de vote ouverts à 8h, au niveau du centre électoral établi au groupe scolaire Mamadou Goundo Simaga. Ablaye Traoré Coordinateur de ce centre relève quelques difficultés.
« Pour un départ nous avons des difficultés que nous avons pu remonter assez vite. Il y avait, en effet, des présidents de bureaux de vote qui étaient absents et que nous avons remplacés par des assesseurs les plus anciens et le vote a commencé à 8h, comme prévu.
Sans être capable de donner le nombre d’électeurs concerné par son centre électoral, Abdoulaye Traoré précise, toutefois, qu’il regroupe 26 bureaux de vote. « Le matériel électoral était disponible dans notre centre de vote depuis hier à 17h », a-t-il encore ajouté.
7,2 millions de Maliens sont appelés aux urnes, ce dimanche 20 novembre 2016, pour élire plus de 10 000 conseillers municipaux. Une heure après le démarrage des opérations de vote, au centre électoral du groupe scolaire Mamadou Goundo Simaga, les électeurs se faisaient encore rares. Aucune file d’attente n’était encore visible.
« C’est le malien qui est comme ça, il attend toujours à la dernière minute pour sortir.», explique un électeur trouvé sur place. « Nous avons commencé à 8h et les bureaux de vote seront fermés à 18h tapantes », prévient, Ablaye Traoré.
Roger Gomis

Elections communales du 20 novembre au Mali : les votes ont débuté ce matin

Agnès Togo, Observateur de Caritas dans un bureau de vote
Ce matin, 7,2 millions d’électeurs maliens sont appelés aux urnes pour choisir par la voie des urnes plus de 10 000 conseillers municipaux. Les bureaux de vote sont ouverts depuis 8H GMT sur toute l’étendue du territoire. Sur le terrain, Caritas Mali est l’une des rares organisations à avoir déployé sur le terrain des observateurs qui vont superviser le déroulement du vote. Leur mission est d’apporter une contribution précieuse dans la supervision du scrutin par l’observation du vote, toute chose qui participe à la création d’un climat consensuel gage d’une paix. 

Ce matin au niveau du centre de vote sis à l’école primaire Mamadou Goundo Simaga à la rive droite de Bamako, les opérations de vote ont démarré à l’heure mais l’affluence est encore timide. Siddy Dombia, 70 ans figure parmi les électeurs qui se sont levés tôt pour venir accomplir leurs devoirs ce matin. Le septuagénaire est venu voter dit-il par « devoir patriotique ». Le vieux Dombia espère que les autorités communales qui seront élus « feront un bon travail ». 

Ces élections vont consacrer le renouvellement des élus locaux qui sont en place depuis 2009 et sont l’expression de la démocratie locale. Autrement dit, elle consacre le transfert par l’État de certains domaines de compétences à la commune. C’est dire que les enjeux sont multiples pour les citoyens qui sont appelés à élire les dirigeants qu’ils jugent capables de conduire leurs destinées et d’insuffler une dynamique de développement local. 

Le NDI National Democratic institute Mali salue la tenue de ses élections. Le Représentant résident du NDI au Mali, Dr Badié Hima était aussi ce matin avec son équipe dans les bureaux de vote pour observer l’environnement global dans le lequel se déroule le scrutin. 



Gaston Goro à gauche et Badié Hima, NDI à droite dans le centre de vote de Badalabougou ce matin- /Serge Xavier Oga
Même si le NDI n’a pas déployé des observateurs sur le terrain pour ces élections, il a accompagné tout le processus électoral au Mali par le renforcement de capacités et le développement des institutions démocratiques. Badié Hima se réjouit de l’expression de cette démocratie locale ce matin. La démocratie locale est une dynamique qui peut permettre un meilleur fonctionnement des villes et villages. Elle participe également à la cohésion sociale. Ces élections sont la deuxième élection depuis les présidentielles qui ont consacré l’arrivée au pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keita. Maintes fois reportées, ces élections se tiennent trois ans après les législatives de 2013. Ces élections communales, expression parfaite d’une démocratie locale traduisent donc la célèbre définition d’Abraham LINCOLN « La démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».

Serge Xavier Oga



Elections communales du 20 novembre 2016

L'ESSENTIEL:
  • Le vote a commencé dès 8H00GMT ce 20 novembre 2016.
  • 7.249.350 millions d'électeurs attendus.
  • 428 observateurs de Caritas Mali déployés sur le terrain.
  • 21.737 bureaux de vote.
  • 10.000 conseillers communaux à élire.

samedi 19 novembre 2016

Communales Mali 2016 : Ce qu’attendent les femmes de Bamako

Parmi les quelques 7 millions d’électeurs maliens appelés aux urnes dimanche 20 novembre 2016 pour renouveler les conseils communaux, les femmes constituent une frange importante. Elles sont porteuses de beaucoup d’espoirs pour un lendemain meilleur au sein de leurs localités. A la veille du scrutin, quelques unes d’entre elles, rencontrées dans la ville de Bamako, partagent leurs attentes à l’égard des futures autorités locales.
Pour Marième Koné, en service dans un hôtel de la capitale malienne, les nouvelles autorités communales devront affronter en priorité le problème du chômage des femmes et des jeunes filles « Je veux que le nouveau maire qui sera élu dans ma commune assiste davantage les femmes pour les aider à trouver du travail. Je les encourage à favoriser la mise en place de groupements féminins autours de projets », exprime-t-elle.
Enseignante de profession, Marie Joseph Traoré Konaté, souhaite que les futurs élus soient plus proches de leurs bases et des populations, afin de bien s’imprégner des réalités du terrain et apportent des solutions aux problèmes de salubrité et d’assainissement qui sont très importants dans la capitale malienne.
« Nous attendons les maires qui seront élus sur la prise en charge des problèmes d’assainissement de leurs quartiers. Sur cette question, pourquoi ne pas encadrer les jeunes pour les aider à créer des groupements ou associations pour le ramassage des ordures au niveau des quartiers, parce qu’il faut reconnaître que les quartiers de Bamako sont très sales », a-t-elle suggéré.
Elle a aussi ajouté : « Les nouveaux maires devront aussi s’attaquer au problème de l’occupation anarchique de la voie publique par les commerçants ».
Etudiante en informatique de gestion, Fatima Traoré, rencontrée au niveau d’un centre de vote, a d’abord souligné le manque d’intérêt des jeunes pour ces élections communales, dû, selon elle, au manque de respect des promesses et de la parole donnée de la part des politiciens.
Elle a ensuite recommandé aux futurs maires de renforcer l’éducation et la formation des jeunes filles et des femmes maliennes. Mieux, précise-t-elle :« Nous attendons plus de considérations pour les femmes et la mise en place de projets porteurs pour elles. »
Casquette bien vissée sur sa tête, blouse blanche, Marième Ouattara est assise dans sa boutique. « Je ne m’intéresse pas à la chose politique, car les politiciens ont toujours des discours sans lendemain ou complètement à l’opposé de ce qu’ils font concrètement, une fois élus », prévient-elle.
Toutefois, cela ne l’empêche pas de formuler des attentes à l’endroit des futurs élus.
D’après Marième Ouattara, les nouveaux maires devront s’occuper plus sérieusement de la voierie de leurs localités. « Dans presque toutes les communes, les routes des quartiers sont complètement défoncées et attendent d’être reconstruites », déplore-t-elle.
Elle n’a pas manqué de pointer du doigt les nombreux litiges fonciers dans lesquels les autorités municipales sont souvent impliquées.
« Qu’ils arrêtent de passer le plus clair de leur temps à vendre des terrains pour s’occuper de la voierie communale et dans les quartiers et aussi des problèmes sociaux», a-t-elle, enfin lâché.
Roger Gomis

vendredi 18 novembre 2016

Caritas Mali œuvre pour des élections communales apaisées.

La Caritas à travers ses observateurs sur le terrain va observer le scrutin communal qui se déroulera au Mali ce dimanche 20 novembre 2016. Par cette précieuse participation, elle contribue ainsi à assurer la transparence et l’intégrité du processus de vote. Cet engagement de la Caritas nécessite d’être compris par tous les acteurs. En effet, la cohésion nationale et la paix sociale reposent sur la bonne gouvernance démocratique, elle-même tributaire d’un scrutin honnête et transparent. Sans élection libre, transparente, il ne peut y avoir de paix sociale dans un pays. Caritas en tant qu’acteur majeur de la société civile va contribuer par l’observation du vote, à la création d’un climat consensuel gage d’une paix. Les observateurs de la Caritas agiront avec impartialité, indépendance et neutralité. Elle ne s’immisce par dans la gestion du scrutin ni avant, ni pendant, ni après. La mission de la Caritas Mali est d’observer et de rendre compte de ce que ses observateurs auront vu sur le terrain.
Il faut rappeler que quelques sept millions d’électeurs sont appelés aux urnes ce dimanche 20 novembre 2016. Ces élections qui vont permettre au Mali d’élire au suffrage universel ses élus communaux aura lieu dans 21.737 bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire. 

Serge Xavier OGA

L’Eglise Catholique au Mali envoie plus de 400 observateurs aux élections communales

L’Église catholique au Mali, à travers sa Caritas nationale, va déployer plus 400 observateurs pour surveiller les élections communales qui auront lieu dimanche 20 novembre 2016.

L'Eglise catholique au Mali va déployer 428 observateurs lors des élections communales prévues dimanche prochain, a annoncé jeudi 17 novembre le Secrétaire Exécutif de Caritas Mali, M. Théodore Togo, au cours d’un atelier préparatoire. 
Cette rencontre qui a regroupé des coordinateurs, des points focaux et des communicateurs des diocèses de Kayes, Sikasso, Ségou, San, Mopti et Bamako avait pour objectif de permettre aux participants de « mieux coordonner les différentes interventions durant la période électorale et de maîtriser le dispositifs mis en place pour une observation bien huilée et efficace », a déclaré Théodore Togo.
Après plusieurs reports depuis 2014, le gouvernement malien a affiché, il y a trois jours, sa détermination à organiser ces élections de proximité. « Le rendez-vous du 20 novembre sera tenu parce que matériellement nous sommes prêts et même politiquement si l’on s’en tient du nombre de partis politiques et de listes de candidatures engagés dans la compétition… », a déclaré face la presse le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Réforme de l’Etat, Mohamed Ag.
Selon certains observateurs de la vie politique malienne, ces élections communales comportent plusieurs enjeux. Comme, entre autres, la fin d’une administration territoriale intérimaire, le renouvellement de l’ensemble des conseilleurs communaux, en perte de légitimité depuis l’expiration de leur mandat en 2014 et le renforcement du processus de stabilisation du Mali. 
D’ici dimanche, les partis politiques ont encore quelques temps pour convaincre les électeurs maliens et mesurer leurs forces. En effet, la campagne électorale ouverte depuis le vendredi 04 novembre 2016 à zéro heure sera clôturée ce vendredi 18 novembre 2016 à minuit.
Roger Gomis

Mot de bienvenue du Secrétaire Général de Caritas Mali à l'ouverture de la formation des acteurs de la chaîne d'observation des élections communales au Mali

Bamako, le CRES, le jeudi 17 novembre 2016)
Chers Coordinateurs,
Chers Points Focaux,
Mesdames et Messieurs les Communicateurs diocésains,
Messieurs les membres du Groupe de Réflexion,
Chers collaborateurs du Secrétariat National,
Chers invités ,
Chers Frères et Sœurs en Christ,
Permettez-moi, à l’entame de mes propos, de remercier nos chers invités qui sont venus des Caritas sœurs du Burkina Faso (l’Abbé Paul Ouédraogo), du Niger (Serge Oga) et du Sénégal (l’Abbé Roger Gomis) qui sont venus nous appuyer dans nos activités d’observation électorale. Ils sont chez eux au Mali.
Je saisi l’occasion pour remercier les membres du Groupe de travail ici présents et qui accompagnent Caritas Mali depuis les élections de 2013 dans la réflexion pour l’amélioration de la démocratie et de la gouvernance partagée. Et vous autres Coordinateurs diocésains, points focaux, communicateurs diocésains, venus de Kayes, Sikasso, Ségou, San, Mopti, Bamako, recevez ici mes chaleureuses salutations.
Chers coordinateurs,
Nous avons initié cette rencontre avec les différentes composantes du dispositif de Caritas Mali afin de mieux coordonner nos différentes interventions durant la période électorale. L’invitation qui vous a été envoyée a été bien comprise par chacun de vous et nous vous remercions pour cette compréhension et pour la disponibilité constante.

Elections Communales : Caritas Mali veillera à la fraude

Les maliens se préparent à renouveler dimanche 20 novembre 2016 l’ensemble des 703 conseils communaux que compte la République du Mali. Face aux enjeux politiques et locaux de telles élections qui se dérouleront dans un contexte où certaines voix s’élèvent pour dénoncer des magouilles et tripatouillages, l’Eglise Catholique malienne entend apporter sa contribution pour garantir la fiabilité et la transparence du vote et aussi combattre la fraude électorale.



L’Eglise Catholique au Mali accompagne les élections communales du 20 novembre 2016, à travers une mission d’observation, dirigée par Caritas Mali, en vue de garantir la fiabilité et la transparence et aussi combattre la fraude électorale. Elle avait déjà mené une telle mission lors de l’élection présidentielle de 2013.

Pour réaliser une telle mission dans le carde de ces élections communales, Caritas Mali a formé et organisé 428 observateurs qui seront déployés sur 168 communes, pour suivre tout le processus électoral du 20 novembre, depuis l’ouverture des bureaux de vote jusqu’à leur fermeture.

« Ces observateurs ont pour rôles de vérifier la mise à jour de la liste électorale
 ; la présence des assesseurs des partis
politiques dans tous les bureaux de vote ;
 l’ouverture et la fermeture des bureaux de votes à l’heure indiquée par la loi électorale ; la disponibilité du matériel électoral dans chaque bureau de vote et la présence de tous les membres de bureau le jour du scrutin », indique N’do Alain Cissé, un des responsables de Caritas Mali.

Des déclarations qui pourraient rassurer certains partis politiques de l’opposition qui ont fait face à la presse, hier, jeudi 17 novembre 2016, pour dénoncer une fraude programmée au profit du parti au pouvoir.
Roger Gomis