Rôle de l'élu local

samedi 19 novembre 2016

Communales Mali 2016 : Ce qu’attendent les femmes de Bamako

Parmi les quelques 7 millions d’électeurs maliens appelés aux urnes dimanche 20 novembre 2016 pour renouveler les conseils communaux, les femmes constituent une frange importante. Elles sont porteuses de beaucoup d’espoirs pour un lendemain meilleur au sein de leurs localités. A la veille du scrutin, quelques unes d’entre elles, rencontrées dans la ville de Bamako, partagent leurs attentes à l’égard des futures autorités locales.
Pour Marième Koné, en service dans un hôtel de la capitale malienne, les nouvelles autorités communales devront affronter en priorité le problème du chômage des femmes et des jeunes filles « Je veux que le nouveau maire qui sera élu dans ma commune assiste davantage les femmes pour les aider à trouver du travail. Je les encourage à favoriser la mise en place de groupements féminins autours de projets », exprime-t-elle.
Enseignante de profession, Marie Joseph Traoré Konaté, souhaite que les futurs élus soient plus proches de leurs bases et des populations, afin de bien s’imprégner des réalités du terrain et apportent des solutions aux problèmes de salubrité et d’assainissement qui sont très importants dans la capitale malienne.
« Nous attendons les maires qui seront élus sur la prise en charge des problèmes d’assainissement de leurs quartiers. Sur cette question, pourquoi ne pas encadrer les jeunes pour les aider à créer des groupements ou associations pour le ramassage des ordures au niveau des quartiers, parce qu’il faut reconnaître que les quartiers de Bamako sont très sales », a-t-elle suggéré.
Elle a aussi ajouté : « Les nouveaux maires devront aussi s’attaquer au problème de l’occupation anarchique de la voie publique par les commerçants ».
Etudiante en informatique de gestion, Fatima Traoré, rencontrée au niveau d’un centre de vote, a d’abord souligné le manque d’intérêt des jeunes pour ces élections communales, dû, selon elle, au manque de respect des promesses et de la parole donnée de la part des politiciens.
Elle a ensuite recommandé aux futurs maires de renforcer l’éducation et la formation des jeunes filles et des femmes maliennes. Mieux, précise-t-elle :« Nous attendons plus de considérations pour les femmes et la mise en place de projets porteurs pour elles. »
Casquette bien vissée sur sa tête, blouse blanche, Marième Ouattara est assise dans sa boutique. « Je ne m’intéresse pas à la chose politique, car les politiciens ont toujours des discours sans lendemain ou complètement à l’opposé de ce qu’ils font concrètement, une fois élus », prévient-elle.
Toutefois, cela ne l’empêche pas de formuler des attentes à l’endroit des futurs élus.
D’après Marième Ouattara, les nouveaux maires devront s’occuper plus sérieusement de la voierie de leurs localités. « Dans presque toutes les communes, les routes des quartiers sont complètement défoncées et attendent d’être reconstruites », déplore-t-elle.
Elle n’a pas manqué de pointer du doigt les nombreux litiges fonciers dans lesquels les autorités municipales sont souvent impliquées.
« Qu’ils arrêtent de passer le plus clair de leur temps à vendre des terrains pour s’occuper de la voierie communale et dans les quartiers et aussi des problèmes sociaux», a-t-elle, enfin lâché.
Roger Gomis

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